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Łiving Đead Ġirl

14 avril 2008

Prends pitié de mon âme.

Dis. Est ce que tu crois au bonheur, toi ?
Dis. Est ce que tu crois que l'amour ça peut durer toujours ?
Dis. Est ce que tu es vraiment heureux, toi ?
Dis. Est ce que tu crois que je serais heureuse un jour ?

Je ne supporte plus d'écouter les autres. Qui que ce soit. Je ne peux plus supporter de connaitre les details de leur petite vie aussi merveilleuse ou désastreuse soit-elle. J'ai la désagréable, et je crois pourtant vraisemblable, impression de devenir de plus en plus égoïste.

Je vais mal. J'ai mes problèmes. Et je ne veux plus écouter ceux des autres. Je n'ai personne à qui parler moi. C'est de ma faute, je le sais bien. C'est moi qui n'arrive pas à parler, même si on est prêt à m'écouter. Mais je bloque. Les mots restent coincés, mes pensées se brouilles, et c'est le trou noir. Néant total.

Je n'arrive pas à parler alors je ne peux plus écouter.

Je vais mal. J'ai mes problèmes. Tout s'accumulent sans que rien ne ressorte. Si je dois, en plus de tout ça, supporter les maux des autres, je ne donne pas cher de mon esprit d'ici quelques mois. Peut être quelques années.

Et en plus d'être l'épaule compatissante, je sers également de bouc émissaires. Maman est tombée dans les escaliers  Vendredi. C'est de ma faute, elle m'a dit. Elle c'est ma soeur, pas ma mère. Elle s'inquiétait pour moi, avit pleuré et un peu trop bu. "Elle est tombée à cause de toi".
Je suis certaine que le jour de sa mort ils m'en voudront tous. Ils s'abstiendront sans doute de le dire, il y a des limites, je crois. Mais je suis sure qu'ils n'en penseront pas moins. C'est moi qui l'ait détruit. Et c'est moi qui l'achève petit à petit.

Je lui en veux de m'avoir dit ça. Mais au fond, je sais qu'elle n'a pas tord. Je sais que je suis un poids pour eux tous. Malgré ceux que certains disent (je fais allusion à mon médecin et mon petit ami).  Je ne suis pas heureuse, je vais mal, et je ne fais rien pour aller mieux. Je voudrais que tout se règle en claquant des doigts. Ca fait 8ans que j'attends, en vain.

Je devrais me ressaisir, me faire violence et me battre pour avancer. Mais je n'en ai même pas l'envie en fait. Je rêve de partir dormir un soir et de ne plus jamais me réveiller.

J'ai fait quelques tentatives, mais c'est trop difficile ça aussi. Lorsque j'étais petite, je ne comprenais pas pourquoi, dans les séries télés, les personnages dépressifs ne parvenaient pas à se suicider. Je me disais que si c'état vraiment ce qu'ils voulaient, un couteau dans le coeur, et l'affaire était réglée. Aujourd'hui, maintenant que j'y suis confrontée, je me rends compte que ce n'est pas aussi simple. Il y a plusieurs facteurs qui entre en compte dans cette non reussite de suicide.

D'abord il y a la peur de se rater et de terminer ses jours dans un état bien plus cauchemardesque que celui dans lequel on se trouve actuellement. Ensuite, la peur de souffrir au moment de. L'espoir caché que tout pourrait peut être s'arranger, même si. L'idée de faire souffrir ses proches. Et l'idée terrifiante de disparaitre en se disant que le monde continuera de tourner comme si de rien n'était.

Je ne sais pas ce qui me terrorise le plus dans tout ca. Ce qui me bloque. La peur de souffrir peut être? Mais ce n'est qu'un mauvais moment a passé. La peur de rater, certainement. Et la terreur de disparaitre de ce monde sans l'avoir marqué d'aucune sorte.

On doit tous mourir un jour ou l'autre. Et je tiens vraiment à choisir mon heure et à ce qu'elle soit relativement proche. Je sais que je ne m'en sortirais jamais. C'est une certitude. Tout le monde aura beau me dire et me répéter inlassablement que non, je finirais par m'en sortir, je le mérite. Rien n'y fera. Je le sais, et je n'ai pas le moindre doute là dessus.
Je me connais, je sais ce que je ressens, je sais comment j'envisage les choses. Et JAMAIS je ne me ferais violence pour m'en sortir. Jamais.

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